Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 23:00

Wigstan de Mercie

† 849

 

Wigstan (Wystan) était le fils du roi Wigmund de Mercie et de Ælfflæd.

C’était un prince noble, chrétien, plus attiré par le royaume de Dieu que par celui de la terre.

Après la mort de Wigmund, un parent brigua la main d’Ælfflæd ; Wigstan s’y opposait, en raison de cette trop proche parenté.

Une rencontre fut organisée, et au moment où le parent échangea une accolade avec Wigstan, il le frappa mortellement à la tête, et un soldat l’acheva.

Wigstan n’est pas à proprement parler un martyr qui a versé son sang pour la Foi ; on l’a toutefois vénéré comme tel, victime de son attachement à la Loi divine.

Saint Wigstan de Mercie est commémoré le 1er juin dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 23:00

Witesindo de Cordoue

† 855

 

L’attitude de Witedinso va en aider plus d’un à persévérer dans le témoignage de la Foi.

C’était une personne laïque des environs de Cordoue, à Cabra.

Chrétien, il prit peur devant les menaces des Musulmans, qui avaient déjà exécuté une trentaine de prêtres et de vierges. C’est que les Musulmans ne tolèrent pas qu’on dénigre la loi coranique et son Auteur.

Witesindo, donc, se laissa aller à renier sa foi chrétienne. Sommé cependant d’invoquer Allah et son Prophète, il s’y refusa et, cette fois-ci, fut condamné à mort comme renégat.

Il fut décapité en 855, un jour que s.Eulogio (v. 11 mars) ne précise pas.

Saint Witesindo est commémoré le 15 mai dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 23:00

Wiro d’Ecosse

† 710

 

Wiro était né en Ecosse, où son mérite l’avait fait nommer évêque, mais son humilité ne put se résoudre à accepter cette charge.

Il alla trouver le pape, avec deux compagnons, nommés Plechelm et Otger, pour lui expliquer les raisons de son refus, mais le pape jugea que Wiron était d’autant plus digne de l’épiscopat, qu’il le craignait davantage, aussi l’ordonna-t-il évêque, ainsi d’ailleurs que Plechelm, et les renvoya tous deux en Ecosse, pour y collaborer avec les autres évêques dont les diocèses étaient assez vastes.

Wiro réussit, ainsi que Plechelm, à se démettre de ses fonctions en Ecosse et gagna la région du Limbourg, plus précisément à Roermond : non loin se trouvait un Mont Saint-Pierre, qui fut plus tard appelé Mont Sainte-Odile (à distinguer du site de même nom en Alsace). 

Il a été avancé qu’avant de s’installer là, Wiro et Plechelm collaborèrent en Germanie avec s.Boniface (v. 5 juin), lequel aurait nommé Wiro évêque d’Utrecht. Mais Wiro était déjà mort quand Boniface entreprit sa grande œuvre évangélisatrice. La réalité est que des reliques de Wiro furent transportées à Utrecht au 9e siècle.

C’est Pépin d’Héristal qui fit don à Wiro du Mont Saint-Pierre. Il choisit Wiro comme directeur de conscience et venait souvent le visiter, parfois pieds-nus, déposant ses insignes royaux et se mettant parmi les pénitents. Après la mort de Wiro, Pépin alla trouver Plechelm, qui se trouvait dans la même région.

Wiro mourut vers 710, peut-être déjà vers 700.

Saint Wiro d’Ecosse est commémoré le 8 mai dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 23:00

Walbert de Luxeuil

595-670

 

Waldebertus, en français Walbert, Vaubert, ou encore Gaubert, naquit vers 595 près de Meaux, de Hagnéric, un seigneur sicambre fort riche.

Après s’être signalé dans les rangs de l’armée, Walbert alla vers 620 se présenter à l’abbaye de Luxeuil (Haute-Saône), où le reçut l’abbé Eustasius (v. 2 avril).

Bientôt il obtint du même abbé la permission de vivre en ermite dans une grotte solitaire à quelque distance du monastère.

Le «solitaire» fut cependant sollicité par deux fois. Il accompagna s.Cagnoald et sainte Fare (v. 6 septembre et 7 décembre) pour les aider à fonder l’abbaye de Faremoutiers. Mais surtout, à la mort d’Eustasius (vers 625 ou 629), c’est Walbert qu’on choisit pour lui succéder, et il fut abbé pendant quelque quarante ans.

Cet abbatiat prolongea l’action du fondateur s.Colomban (v. 23 novembre) et d’Eustasius : la discipline monastique fut à l’honneur, avec l’étude, la copie des manuscrits, et bien sûr la liturgie. Cependant Walbert eut l’inspiration de préférer la Règle de s.Benoît (v. 11 juillet) à celle de Colomban.

Luxeuil essaima et fonda une trentaine d’autres monastères ; à la fin de la vie de Walbert, elle comptait elle-même près de six-cents moines.

L’œuvre de Walbert a été caractérisée par ces trois expressions : il fut l’homme de Dieu, le bras de la Providence, le prodige de son siècle.

Walbert fut assisté à ses derniers moments par l’évêque de Besançon, Miguet, vers 665-670.

La grotte de Walbert a donné lieu à des pèlerinages et se trouve dans l’actuelle localité Saint-Valbert. En 731, l’abbaye fut détruite par les Sarrasins envahisseurs, qui furent cependant repoussés par la présence des reliques de Walbert ; on put ainsi préserver l’église, mais aussi le Lectionnaire de Luxeuil, rédigé du vivant de Walbert.

Saint Walbert est commémoré le 2 mai dans le Martyrologe Romain, qui résume laconiquement cette longue vie par le simple mot abbé.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 23:00

Wilfrid d’York

634-709

 

Wilfrid naquit vers 634.

Il fut très tôt orphelin de sa mère puis, son père s’étant remarié, il chercha à échapper aux vexations de sa belle-mère. Il avait une dizaine d’années.

Voulant se donner à Dieu, il chercha l’appui de la reine Eanfleda, récente néophyte, qui intervint à la fois auprès du roi Oswy, le chef du clan, et de son père : il put enfin gagner le monastère de Lindisfarne.

Comme un poisson dans l’eau, Wilfrid profita pleinement de la vie cénobitique et devint objet d’admiration pour son humilité, son ardeur à pratiquer la sainte Règle et à étudier. Mais comme tout adolescent qui cherche à être logique avec soi-même, Wilfrid se rendit bientôt compte que l’on devait corriger quelques inadéquations dans cette vie.

Il alla alors à Rome : c’était le premier Anglo-Saxon à le faire, avec Benoît Biscop (v. 12 janvier) qui l’accompagnait pour les mêmes motifs.

Benoît atteignit Rome le premier ; Wilfrid voulut rester quelques mois auprès de l’archevêque de Lyon, Delphinus, puis continua sa route. A Rome, il reçut la bénédiction du pape, ainsi que maintes explications sur les usages romains.

Au retour, il s’arrêta à nouveau à Lyon, et pendant trois années (655-658), il y compléta sa formation.

En Angleterre, il fut nommé abbé à Ripon, reçut le sacerdoce et profita de sa place pour faire connaître les habitudes de Rome : date de Pâques, calendrier, fêtes, etc.

En 664, lors de l’assemblée de Whitby, il fut nommé archevêque de York, ce qu’il n’accepta qu’à contre-cœur, devant l’unanimité des suffrages. Ce n’était que le début de ses péripéties.

Il voulait d’emblée être sacré évêque par un consécrateur lié à Rome, et reçut la consécration des mains du nouvel évêque de Paris, son ami Agilbert. Mais de retour à York, il trouva la place prise par un saint moine qu’on avait consacré sans l’informer de la nomination de Wilfrid. Ce moine était Ceadda (v. 2 mars). Wilfrid «laissa faire» et se retira humblement dans son abbaye de Ripon, heureux de se trouver déchargé d’un poids qu’il avait préféré ne pas recevoir.

C’est le roi de Mercie qui, alors, l’appela pour consolider la foi chrétienne dans ce royaume, y faire construire des monastères. Puis ce fut Egbert, roi de Kent, qui l’invita : Wilfrid passa alors trois années (666-669) entre Ripon et le diocèse de Canterbury, alors vacant. Puis le nouvel archevêque de Canterbury, Theodorus (v. 19 septembre) le rétablit à York après avoir invité Ceadda à se retirer.

C’était une nouvelle période pour Wilfrid, féconde en activités pastorales et missionnaires, mais aussi artistiques. Il fut le véritable initiateur de l’architecture ecclésiastique dans le nord de l’Angleterre, il restaura sa cathédrale, fonda un grand monastère à Hexham, aidé en cela par l’épouse du roi adultère Egfrid : celle-ci, Ermenburge, finit par se retirer dans un couvent ; la troisième épouse d’Egfrid le poussa en revanche à chercher la perte de Wilfrid.

Pratiquement, l’heureuse activité de Wilfrid fut désormais suspendue en 678. L’archevêque Theodorus eut alors l’initiative de diviser le diocèse de York en trois, sans en parler avec Wilfrid. Malgré un voyage à Rome, Wilfrid ne fut pas reçu en Angleterre et subit même plusieurs mois de prison ; l’appui du nouveau roi de Northumbrie - et la mort de Theodorus (690), permirent finalement à Wilfrid de reprendre la tête de son diocèse.

Durant ce voyage à Rome, le bateau de Wilfrid s’échoua en Frise, dont Wilfrid s’empressa d’évangéliser les habitants, devenant ainsi le premier apôtre anglo-saxon de la Germanie, un demi-siècle avant s.Boniface (v. 5 juin). A Rome, il participa au concile contre les monothélites. 

Mais les déceptions de Wilfrid n’étaient pas finies. De nouveau, on poussa le roi à morceler le diocèse de York. Wilfrid vint se réfugier en Mercie, où l’évêché de Lichfield était vaquant : il y passa onze années !

En 703, le roi de Northumbrie et le nouvel archevêque de Canterbury, Berchtwald, proposèrent à Wilfrid de rester enfermé dans le monastère de Ripon, dont il ne sortirait qu’avec la permission du roi. Wilfrid ne pouvait accepter une telle décision si arbitraire. De nouveau il s’exila en Mercie, de nouveau il partit à Rome. Quatre mois ne furent pas de trop pour permettre au pape de décider qu’un évêque en charge depuis quarante ans devait être reçu avec honneur dans son pays, plutôt que poursuivi sans cesse. 

A ce moment, Wilfrid aurait presque préféré finir ses jours à Rome ; on le poussa cependant à reprendre sa place à York. Il obéit. Il eut un grave malaise à Meaux, où une apparition de l’archange s.Michel lui annonça sa guérison.

En Angleterre, l’archevêque de Canterbury s’inclina devant la décision romaine et se réconcilia avec Wilfrid. De leur côté, les rois mirent encore des difficultés. Mais une solennelle assemblée tenue près de Ripon sous l’autorité de Berchtwald, décréta enfin qu’on laisserait en paix le digne évêque de York.

Wilfrid, désormais septuagénaire, ne devait survivre que quatre années à cette décision si attendue.  Il les passa dans le monastère de Hexham.

Dans un dernier voyage à Ripon, un nouveau malaise le terrassa. Il disposa alors de la destination de ce qui lui restait, désigna Tatbert, prieur du monastère, pour son successeur comme abbé à Ripon, et Acca comme abbé à Hexham, et s’endormit paisiblement le 24 avril 709, après quarante-cinq ans d’épiscopat.

Saint Wilfrid est commémoré le 24 avril dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 23:03

Wiho d’Osnabrück

772-805

 

Wiho (ou Wicho) était né en 772 en Frise.

Il reçut sa formation auprès de Grégoire d’Utrecht (v. 25 août).

Sans doute sur la recommandation de ce dernier, Charlemagne se chargea de le nommer évêque d’Osnabrück : le diocèse venait d’être fondé et il fallait y mettre un évêque digne de cette mission. Le pape ratifia ce choix.

Il y a cependant un doute sur la date de cette nomination. On disait précédemment que le diocèse fut fondé vers 780, tandis qu’on croit actuellement qu’Osnabrück devint le siège de cet évêché seulement vers 800.

Il est avéré de toutes façons que Wiho fut un pasteur vraiment zélé, et qu’il eut aussi beaucoup à souffrir.

Il fonda une école cathédrale, ancêtre du Gymnasium Carolinum, une des plus anciennes écoles d’Allemagne.

Selon les dates mentionnées ci-dessus, l’épiscopat de Wiho dura donc soit une vingtaine d’années, soit quelques années. Le diocèse d’Osnabrück a choisi les dates extrêmes de 783-805, soit vingt-deux ans d’épiscopat.

Wiho mourut le 20 avril 804 ou 805.

Saint Wiho est commémoré le 20 avril dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:04

Winebaldus de Troyes

550-620

 

Winebaud naquit vers 550  à Nogent-sur-Seine, de parents gallo-romains.

Après ses études et son entrée dans la cléricature, il fut ordonné prêtre, mais se retira humblement dans une chapelle solitaire non loin de Troyes (auj. Saint-Martin-de-Bossenay, Aube).

Il chantait toute la nuit des psaumes, et ne mangeait, dit son biographe (un contemporain), pas plus qu’un nouveau-né.

Tout allait bien pour ce nouvel ermite, sauf que le Bon Dieu récompensa cette sainteté par le don des miracles, le bruit s’en répandit, et l’évêque de Troyes demanda à Winebaud de venir guérir un de ses diacres. Bien sûr Winebaud obéit, et à sa grande tristesse, l’évêque voulut le garder près de lui, de sorte qu’au lieu de revenir dans sa petite chaumière, il dut s’installer dans un monastère de Troyes.

Conséquence inévitable : à la mort de l’abbé du monastère, vers 580, c’est Winebaud qui fut élu, à la grande satisfaction de l’évêque (mais pas de Winebaud, on l’a compris). Winebaud maintint ses austérités d’avant… mais aussi les miracles, sans le vouloir.

Le même biographe raconte un grand nombre d’interventions miraculeuses de Winebaud, qui s’éteignit le 6 avril 620.

Saint Winebaud est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 00:01

Wulfran de Sens

647-704

 

Wulframnus naquit vers 647 à Maurilliacum (auj. Milly-la-Forêt, Essone), de Fulbert qui était officier dans les armées royales.

Wulframnus a été rendu de diverses façons : Wulfram, Wulfran, Vulfran, Vulphran, Wolfran…

Wulfran fut vite admis à la cour de Clotaire III. A la mort de son père, il fit don de sa propriété de Milly à l’abbaye de Fontenelle, où il pensait devenir moine.

Selon certains, c’est vers cette époque qu’il projeta d’être missionnaire en Frise, et qu’il y séjourna pendant cinq à six ans. Mais cette version ne semble pas s’accorder avec d’autres faits.

Selon des versions qui semblent plus sûres, en 690, le siège épiscopal de Sens étant vacant, le roi et le peuple se souvinrent des qualités de Wulfran : le clergé l’appela à succéder à Lambert et il fut sacré évêque.

En 696, il se retira pour se lancer dans l’évangélisation de la Frise.

Il en conféra avec l’évêque de Rouen, s.Ansbert (v. 9 février), fit une retraite à l’abbaye de Fontenelle, et demanda à l’abbé quelques religieux pour l’accompagner en Frise. On ne sait pas exactement comment se déroula cette mission, mais la tradition de Fontenelle rapporte divers miracles opérés par Wulfran, comme par exemple la récupération en pleine mer de la patène qui avait échappé à Wulfran durant la célébration de la Messe sur le bateau (il sera utile ici de faire remarquer que, jusqu’à une période toute récente, l’Hostie était déposée directement sur le corporal, et non sur la patène, qui n’était reprise qu’au moment de la communion ; elle avait donc pu échapper à la vigilance du Célébrant).

En Frise, Wulfran aurait eu la joie de baptiser le fils du roi Radbod, de sauver d’une mort atroce des enfants que les idolâtres païens voulaient sacrifier à leurs dieux ; on a les noms de trois de ces enfants : Ovon, Eurinus, Ingomare ; le premier avait déjà été étranglé, Wulfran le ressuscita ; les deux autres furent épargnés de justesse et entrèrent plus tard à l’abbaye de Fontenelle.

Après cinq années de cette mission fructueuse, Wulfran rentra à Fontenelle où il finit ses jours en paix. Il y mourut le 20 mars, vers 704 ou 720.

En Frise, Wulfran avait jeté une bonne semence, qui germa et porta ses fruits un peu plus tard avec s.Willibrord (v. 7 novembre).

Saint Wulfran est commémoré le 20 mars dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 00:00

Walburge de Heidenheim

710-779

 

On avance quelques incertitudes au sujet de ce personnage historique.

D’abord son nom, qui prend les formes les plus variées : Walburge ou Valpurge, Gaubourg ou Falbourg, Avongour ou Auboué selon les régions. Ensuite son ascendance : son père, Richard (v. 7 février), aurait été un des fils du roi Hlothere ; sa mère, Winna, la sœur de Wynfrith (futur s.Boniface, v. 5 juin). 

Elle eut deux frères, les saints Willibald et Winibald (v. 7 juillet et 18 décembre).

Walburge naquit vers 710 et sa formation se fit à bonne école, à l’abbaye de Wimborne.

En 721, son père voulut partir en pèlerinage avec ses deux fils pour la Terre Sainte, mais il mourut à Lucques (Italie), ce que Walburge apprit seulement l’année suivante.

En 748, elle fut envoyée en Germanie à la demande de s.Boniface, pour en soutenir et compléter le travail apostolique. Le frère de Walburge, Winibald, avait déjà rejoint Boniface et construit l’abbaye de Heidenheim, tandis que Willibald était évêque d’Eichstädt. 

Quand Walburge s’embarqua, il s’éleva une très forte tempête, durant laquelle elle resta en prière sur le pont, et les éléments déchaînés se calmèrent providentiellement : les marins firent connaître le prodige à leur arrivée à Anvers.

Accueillie avec joie par Boniface, Walburge retrouva son frère à Heidenheim et fonda la partie féminine du monastère. Elle en devint l’abbesse et, à la mort de Winibald, gouverna aussi le monastère des hommes, ce qui ne veut pas dire que les moines et les moniales vivaient ensemble dans une même communauté, comme on l’a dit parfois : il y avait deux communautés séparées, proches peut-être, qui avaient accès à l’église par deux portes différentes.

Le gouvernement de cette grande abbaye fut marqué par la prudence et la douceur de Walburge, et aussi par le don des miracles dont Dieu la favorisa.

Un soir, elle fut mystérieusement avertie de se rendre au château d’un baron dont la fille était malade. A son arrivée, les chiens n’aboyèrent pas. Elle s’annonça : Ne craignez rien ; vos chiens ne me toucheront pas ; je suis Walburge, envoyée par Dieu pour guérir votre fille, si vous croyez à Celui qui est le médecin des médecins. La jeune fille était mourante, et fut complètement guérie le lendemain matin.

En 776 eut lieu la translation du corps de Winibald, présidée par Willibald, en présence de Walburge. Successivement, celle-ci rédigea une Vita de son frère, ainsi qu’un récit en vers latins des voyages de son père, où l’on reconnaît l’excellente formation intellectuelle qu’elle avait reçue à Wimborne.

Elle mourut elle-même peu après, le 25 février 779, assistée de Willibald.

Sainte Walburge est commémorée le 25 février dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 00:05

Willigis de Mayence

940-1011

 

Willigis (latin Willigisus) naquit vers 940 probablement à Schöningen (act. Basse Saxe, Allemagne C), de parents peu riches.

Il reçut cependant une excellente formation de l’évêque de Meißen, Volkold, grâce auquel il fut introduit à la cour d’Otto Ier vers 969 et, en 971, devint chancelier sous Otto Ier et son successeur, Otto II.

En 975, il fut appelé au siège épiscopal de Mayence et le pape l’institua aussi primat de Germanie.

Dès lors, Willigis fut de ces personnages-clefs de l’empire, participant aux affaires importantes, encourageant les études, les lettres, les arts.

Willigis fut ainsi considéré comme le Père de l’Empereur et de l’Empire. En 983, il participa à la diète de l’empire sous Otto II, qui lui concéda d’immenses territoires. A la mort d’Otto II, l’impératrice exerça la régence  jusqu’à sa mort en 991, date à laquelle Willigis la remplaça jusqu’à la majorité d’Otto III en 994. En 996, il accompagna Otto III à Rome et contribua à l’élection de Grégoire V, qui était parent d’Otto. En 1002, il fit reconnaître Heinrich II comme successeur d’Otto III et le couronna à Mayence.

Ce couronnement et les suivants eurent lieu dans la cathédrale de Mayence, qui fut construite sous Willigis, conçue assez spatieuse pour pouvoir éventuellement recevoir l’ensemble de la population de la ville : achevée une première fois en 1009, elle fut détruite par un incendie la veille-même de sa consécration et le pauvre évêque eut la patience de la faire reconstruire immédiatement ; il fonda aussi l’église Saint-Etienne (990) et celle de Saint-Victor (994) ; il fit en outre construire un pont de pierre sur la rivière Nahe.

Il n’y eut pas que ces heureuses entreprises. Willigis eut un démêlé avec l’évêché voisin de Hildesheim au sujet de la juridiction sur le monastère des Bénédictines de Gandersheim. Un concile local et une décision romaine décidèrent pour Hildesheim, et Willigis, après avoir reçu un blâme du Pape, mit plusieurs années à se soumettre. 

Mais le prestige du grand évêque ne s’obscurcit pas. Quand il mourut, le 23 février 1011, il fut pleuré de tous.

Saint Willigis est commémoré le 23 février au Martyrologe Romain. 

Le diocèse de Meißen est maintenant centré sur Dresden.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens