Antonio Pavoni
1325-1374
Antonio Pavoni naquit en 1325 à Savigliano (Cuneo, Piémont, Italie NO), de famille noble.
A quinze ans déjà, il put entrer au couvent dominicain de sa ville, et fut ordonné prêtre en 1350. A l’autel, il parut un ange.
Devenu inquisiteur général du Piémont en 1365, il exposa toute sa personne et sa vie à la rencontre des Vaudois dans la vallée de Pinerolo. En 1368 et 1372, il fut élu prieur de son couvent ; en 1374, l’évêque lui demanda de prêcher le carême dans le Val Pellice ; puis Antonio parcourut Campiglione, Bibiana et Fenile ; il célébra la Pâques à Bricherasio, où il se trouvait encore le dimanche suivant, 9 avril.
Si les fidèles reprenaient courage en le voyant réfuter les erreurs vaudoises, les ennemis de la Foi résolurent de l’intimider et même de l’assassiner, dans l’espoir de faire taire cette voix de la Vérité. Antonio l’apprit, et fut divinement informé des jour et heure de son prochain martyre, auquel il se prépara en chantant chaque jour le psaume Lætatus sum (Ps 124).
La veille de ce dimanche, il entra chez un barbier et lui demanda de bien le raser, car il allait à une noce. Le barbier lui répondit d’abord que c’était impossible, car dans son échope on connaissait tous les potins, et personne n’avait parlé de noces. Sur l’insistance d’Antonio, le barbier s’exécuta avec soin.
Le lendemain, dimanche 9 avril 1374, Antonio se prépara à la Messe, célébra, prêcha, rendit grâces et sortit de l’église. Là, sept sicaires l’attendaient. Antonio reçut une blessure sous l’œil gauche, deux coups de poignard dans la poitrine, un coup d’épée sur l’épaule droite. Il mourut à l’instant, et les bourreaux s’acharnèrent sur son corps.
Il y eut quantité de miracles sur la tombe du Martyr, parmi lesquels un brave gentilhomme réussit, après invocation à Antonio Pavoni, à retrouver le document nécessaire à prouver ses droits en face d’un accusateur malhonnête. Ce qui fait qu’Antonio est lui aussi invoqué pour retrouver des objets perdus, comme l’autre Antonio «de Padoue».
Le culte d’Antonio Pavoni fut autorisé en 1856, ce qui le fait considérer comme Bienheureux.